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Comment reconnaître une selle mal adaptée à son cheval?

De plus en plus de cavaliers le savent : une selle mal adaptée peut avoir d’importantes répercussions sur la santé du cheval et ses performances. Il n’est cependant pas toujours facile de juger quand le passage d’un saddle fitter est nécessaire… Caroline Peterges, spécialiste en ergonomie de la selle, nous explique quels sont les principaux signes à surveiller, aussi bien au niveau du comportement du cheval que du matériel en lui-même.

Caroline Peterges, spécialiste en ergonomie de la selle (© Christophe Bortels)

Grâce au développement du « saddle fitting » ou « ergonomie de la selle », de plus en plus de cavaliers sont aujourd’hui conscients de l’importance d’avoir une selle non seulement adaptée à eux-mêmes et à leur pratique, mais aussi à leur cheval. Un matériel inadéquat aura en effet tendance à créer des points de pression et d’autres désagréments pouvant entraîner chez le cheval des plaies, des défenses à pied et sous la selle, des atrophies musculaires, des mauvaises postures et compensations qui peuvent mener à des problèmes locomoteurs, etc.

En tant que cavalier, il n’est cependant pas toujours évident de reconnaître si les problèmes sont directement liés à la selle ou si leurs origines se trouvent ailleurs. Caroline Peterges, conseillère en ergonomie de la selle, recommande donc toujours à ses clients « de d’abord vérifier avec les professionnels adéquats si le cheval ne souffre pas de problèmes ostéopathiques ou vétérinaires – comme par exemple des ulcères ».

Des symptômes plus ou moins visibles chez le cheval

Une fois cette possibilité écartée, certains symptômes peuvent mettre la puce à l’oreille des cavaliers qui doutent de la bonne adaptation de leur selle :

Une selle mal adaptée laisse généralement des séquelles sur le cheval, c’est pourquoi Caroline Peterges analyse toujours les chevaux avant de s’intéresser au matériel (© Christophe Bortels)

Cette liste n’est toutefois pas exhaustive et, comme le souligne Caroline Peterges, « les symptômes d’une selle mal adaptée peuvent être plus ou moins visibles, notamment parce que certains chevaux sont plus introvertis et montrent peu de signes de gêne, voire pas du tout ». Même en cas de selle mal adaptée, le comportement du cheval n’est donc pas toujours révélateur. C’est pourquoi il est utile que le cavalier soit capable d’évaluer sommairement son matériel.

Bien sûr, faire appel à un spécialiste en ergonomie de la selle sera toujours bénéfique pour vous comme votre cheval. Mais si vous hésitez par exemple pour des raisons financières, voici quelques points-clés qui vous permettront de découvrir ou confirmer si vous disposez d’une selle mal adaptée.

Les astuces pour reconnaître une selle mal adaptée

Avant même de poser la selle sur le dos du cheval, Caroline Peterges effectue toujours quelques vérifications à pied pour s’assurer que celle-ci n’est pas endommagée, car cela peut aussi engendrer des problèmes. La spécialiste recommande notamment de regarder les éléments suivants :

Si la selle semble correcte lors de ces manipulations en main, l’idéal est de la placer sur le dos du cheval sans tapis ni amortisseur afin de voir et sentir directement comment elle repose. Voici les principaux éléments à analyser :

En longueur, la selle ne doit pas dépasser la dernière côte du cheval. © Christophe Bortels
La selle doit laisser suffisamment d’espace au garrot sur toute sa longueur (© Christophe Bortels)

Ces quelques vérifications vous permettront d’obtenir un bref aperçu du degré d’adaptation de votre selle. L’idéal est d’ensuite faire appel à un spécialiste en ergonomie de la selle qui pourra affiner le diagnostic et surtout apporter des solutions. Hormis dans certains cas, il n’est en effet pas toujours nécessaire de changer de selle : « Les matelassures en laine et les arcades interchangeables permettent certaines adaptations, et l’on peut aussi jouer avec des correcteurs en cas de selle légèrement trop large ou dont la surface n’est pas tout à fait bien répartie sur le dos du cheval », illustre Caroline Peterges. « Par contre, quand l’ouverture de l’arçon est trop étroite et n’est pas adaptable, il n’y a pas vraiment d’autre solution que de changer de selle… » 

© Christophe Bortels

Pour éviter d’en arriver là, il est évidemment préférable de faire appel à un spécialiste en ergonomie dès l’achat de la selle, et puis bien sûr d’effectuer un suivi régulier car avec le travail, les éventuels problèmes de santé, etc, la morphologie du cheval peut évoluer et nécessiter des changements au niveau de la selle. Le saddle fitter travaillera aussi sur l’adaptation du matériel au cavalier, un élément très important étant donné l’impact énorme que le cavalier peut avoir sur son cheval.  

Retrouvez ici la page Facebook et le site internet de Caroline Peterges, qui par ailleurs pratique aussi le shiatsu équin.

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