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Friandises : comment faire plaisir à son cheval sans danger ?

Beaucoup de cavaliers aiment récompenser leur cheval avec quelques friandises, par exemple en fin de travail. Mais ce petit geste n’est pas toujours aussi anodin qu’on le pense, car le type et surtout la quantité des friandises peut parfois avoir des effets néfastes sur la santé des équidés. Kathleen Lebrun, diplômée en médecine vétérinaire et nutritionniste équin, nous explique comment faire plaisir à son cheval sans danger :

Les bonbons sont des friandises et n’entrent donc pas dans le calcul de la ration du cheval. (© Christophe Bortels)

Pommes, carottes, bonbons et autres manquent rarement dans la sellerie des cavaliers ! Ces aliments rentrent dans la catégorie de ce qu’on peut appeler les friandises car, exactement comme les bonbons pour les enfants, leur objectif est de faire plaisir et non pas de nourrir. C’est notamment pourquoi « les friandises n’entrent pas dans le calcul de la ration du cheval », comme le souligne Kathleen Lebrun, diplômée en médecine vétérinaire et nutritionniste équin (Alternanutrivet). « Pourtant, cette notion est parfois méconnue de certains propriétaires qui utilisent de grandes quantités de friandises dans l’objectif de nourrir leurs chevaux. »

L’excès vient parfois aussi du fait que la friandise est associée au plaisir, et que certains cavaliers considèrent que donner beaucoup de carottes ou de pommes à leur cheval est une preuve de l’amour qu’ils leur portent. Or, l’abus de friandises peut être nocif pour les équidés : « Un peu comme pour les bonbons destinés aux enfants, les friandises pour chevaux comportent souvent beaucoup de sucre », précise Kathleen Lebrun. « En général, cela n’engendre pas de problèmes chez les chevaux en bonne santé mais d’importantes quantités peuvent les faire grossir, ou parfois aller jusqu’à déclencher des coliques ou fourbures. »

« Les chevaux n’ont pas la notion de la quantité donc ils ne font pas la différence entre deux carottes ou un kilo, et ils n’aimeront pas moins leurs propriétaires si ceux-ci leur donnent moins de friandises »

Quelle quantité idéale ?

Selon la nutritionniste équin, la friandise doit rester exceptionnelle : il faut non seulement être raisonnable au niveau de sa quantité, mais aussi de la fréquence à laquelle on l’utilise. « La dose idéale est de 2-3 bonbons ou carottes, ou une pomme une fois par jour par exemple », précise Kathleen Lebrun. « En fait, les chevaux n’ont pas la notion de la quantité donc ils ne font pas la différence entre deux carottes ou un kilo, et ils n’aimeront pas moins leurs propriétaires si ceux-ci leur donnent moins de friandises ! Par contre, il est intéressant de diviser la distribution : plutôt que de donner une poignée de bonbons en une fois, le cheval aura l’impression de recevoir davantage si on lui offre deux fois un seul bonbon. On peut faire de même avec une carotte, en la coupant en trois morceaux par exemple. »

Le cheval aura davantage la sensation de plaisir si on distribue une carotte en plusieurs fois. (© Christophe Bortels)

En général, les cavaliers ont recours aux friandises pour récompenser leur monture après le travail, voire pendant. Mais pour qu’un cheval associe une bonne action à une récompense, il faut que cette dernière soit distribuée dans les secondes qui suivent le comportement qu’on veut féliciter. Offrir des carottes à son cheval une fois qu’il rentre au boxe n’a donc pas beaucoup de sens… « Mieux vaut donner la friandise directement en fin de travail, en restant par exemple dans une ambiance positive grâce à des félicitations vocales », conseille la nutritionniste équin. « On peut aussi offrir la récompense pendant la séance, juste après un exercice réussi, mais cette habitude peut pousser certains chevaux à s’arrêter n’importe quand pour réclamer une friandise… » En selle, mieux vaut donc privilégier d’autres récompenses comme une pause rênes longues, des caresses ou gratouilles, etc.

Quelles friandises ?

Entre aliments du quotidien et produits spécifiques pour les chevaux, il existe un vaste choix de friandises qui permettent de s’adapter aux préférences des équidés ou tout simplement de varier. Mais est-il mieux de privilégier certains types que d’autres ? Voici un petit aperçu des principales friandises et leurs particularités : 

(© Christophe Bortels)

En résumé, certaines friandises s’avèrent un peu moins saines ou plus risquées que d’autres, mais le plus important est surtout de veiller à la quantité distribuée. Croyant faire plaisir à leur cheval avec de grandes quantités, certains cavaliers mettent en fait en péril leur santé. En regard de ces informations, il peut donc être utile d’analyser et de revoir son utilisation des friandises !

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