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Comportements équins : ces croyances qui cachent souvent des douleurs

Même si le monde équestre dispose de toujours plus de connaissances scientifiques, certains comportements équins sont encore mal compris ou interprétés. Selon la vétérinaire britannique Sue Dyson, un bon nombre de réactions attribuées à de la peur, de la mauvaise foi ou simplement à la personnalité du cheval peuvent en fait être des signes de douleur et d’inconfort. Pour aider les cavaliers à les déceler et à améliorer le bien-être de leur monture, la spécialiste a listé et déconstruit une trentaine de « mythes » équestres comme celui de la jument alezane, du cheval paresseux ou encore du cheval grincheux. Tour d’horizon :  

(© istock)

« Il est frais parce qu’il vient d’être tondu », « Il rue après l’obstacle parce qu’il est joyeux », « Il grince des dents parce qu’il est concentré »,… Les cavaliers ont encore souvent recours à des explications toutes faites pour justifier certains comportements désagréables de leurs chevaux. Ces interprétations sont rarement fondées sur des faits scientifiques et elle sont très souvent incorrectes ou complètement fausses, comme l’a constaté la vétérinaire britannique Sue Dyson au fil de longues années de pratique et d’observations.

Cela a amené cette spécialiste des boiteries à lister une trentaine de comportements et mythes qui peuvent en réalité révéler la présence de douleurs musculosquelettiques chez le cheval, et ce même en l’absence de boiterie évidente. Sue Dyson estime en effet que chez certains chevaux, l’inconfort « peut ne pas être une caractéristique constante et ne survenir que dans des circonstances spécifiques (ndlr : sous la selle par exemple, ou à cause de variantes comme le cavalier ou l’équipement) ».

Ces comportements et croyances ont été détaillés par la vétérinaire dans un document publié par l’association World Horse Welfare. L’objectif de la démarche est d’améliorer le bien-être des chevaux, notamment en aidant les cavaliers à se remettre en question et à améliorer leur pratique. Sue Dyson précise en effet que si un cheval présente un ou plusieurs des comportements de la liste mais qu’aucun problème de santé ou douleur n’a été décelé par des professionnels compétents, il y a sans doute d’autres facteurs et explications à explorer. Il peut s’agir de manquements au niveau de l’équitation, de l’entrainement ou des conditions de vie (alimentation, interactions sociales,…), ou encore de problèmes liés à l’équipement et tout autre facteur qui peut causer de l’inconfort et/ou de la peur.

Voici, catégorie par catégorie, un aperçu des comportements que Sue Dyson estime comme révélateurs de douleur – ou du moins problématiques – et les croyances qui y sont souvent liées.  

Attitude générale et comportement

Un cheval peut refuser d’aller de l’avant à cause d’aides contraires mais aussi d’inconfort. (© istock)

Problèmes au niveau de la tête

© Pixabay

Problèmes à l’obstacle

Un cheval peut soudain se mettre à refuser régulièrement à cause de douleurs. (© Christophe Bortels)

Problèmes au niveau des membres postérieurs

Certains chevaux ont du mal à donner leur postérieur car ils sont gênés de rester en appui sur trois pieds. (© istock)

Tension anormale des rênes

Problèmes durant le harnachement et le montoir

Les réactions au moment du sanglage sont parfois dues à une sangle inconfortable, mais plus souvent elles proviennent d’une selle mal adaptée ou de douleurs pendant l’exercice. (© Wirestock)

Problèmes au galop

Certains chevaux peuvent ressentir davantage d’inconfort au galop qu’au trot car cette allure est dissymétrique.

Problèmes divers

Au regard de ces exemples, il s’avère que de nombreux comportements équins ne sont sans doute pas aussi anodins qu’on le pense… Il ne faut évidemment pas s’alerter dès que son cheval rue, se désunit au galop ou tend ses rênes de façon inégale mais si ces comportements ont tendance à se répéter, le premier réflexe à avoir est de s’assurer que ces comportements ne soient pas révélateurs d’une douleur.

Vous pouvez retrouver le document complet de Sue Dyson (en anglais) en cliquant ici.

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